La jeune femme de 23 ans, et son compagnon, âgé de 27 ans et qui n'est pas le père de l'enfant, ont été mis en examen ce dimanche 11 juin 2017 pour "violences volontaires ayant entraîné une infirmité permanente", a indiqué le parquet de Besançon en charge du dossier, confirmant une information du quotidien Le Progrès.
"C'est probablement la conséquence de cette maltraitance"
Le couple conteste avoir été violent avec l'enfant, assurant que la fillette se serait blessée au court de crises d'épilepsie, a précisé le parquet. La petite fille avait été conduite vendredi à l'hôpital par sa mère après être tombée dans le coma, a précisé le parquet. Elle avait été immédiatement hospitalisée avec un pronostic vital engagé.
- Ce lundi 12 juin dans après-midi, l'enfant "était toujours hospitalisée dans un état critique, encore intubée, mais son pronostic vital n'est plus engagé", a précisé la procureur de Besançon Edwige Roux-Morizot, notant que l'enfant "garderait probablement de graves séquelles".
D'après le premier bilan des médecins, la jeune victime présente une hémorragie intracrânienne et une fracture de la clavicule droite, ainsi que de nombreux hématomes et des traces de brûlures. "La petite fille est dans le coma et son pronostic vital est toujours engagé", a noté lundi matin la magistrate. "On ne sait pas encore exactement pourquoi elle est tombée dans le coma. C'est probablement la conséquence de cette maltraitance", a-t-elle ajouté.
Outre les violences récentes relevées par les médecins, les enquêteurs pensent que l'enfant, déjà paralysée d'un côté, a été victime de violences antérieures, depuis 2015. Elle vivait dans un appartement du quartier populaire des Mesnils-Pasteurs avec sa mère, une jeune femme isolée sujette à d'importantes difficultés sociales. Cette dernière fréquentait un nouveau compagnon depuis janvier. Le couple encourt 20 ans de réclusion criminelle. Il a d'ailleurs été mis en examen et placé en détention provisoire.
(Avec AFP)