Sous une banderole interpellante "Qui est le moins clair sur les conditions de vie des cochons ?", 15 bénévoles ont pris position à l’entrée du supermarché. Pancartes à la main, ils ont présenté au public des images issues d’enquêtes menées dans 10 élevages français fournisseurs de la marque, révélant des pratiques violentes. "Notre groupe local L214 Besançon a mené aujourd'hui à Dole une action pour inciter l'enseigne E.Leclerc à s'engager contre les pires pratiques d'élevage des cochons", a rappelé l’association.
Une installation marquante a attiré l’attention des passants : un chariot transformé en cage simulant la vie d’une truie en élevage intensif. "Un caddie d'exposition a été aménagé pour représenter une truie en cage, afin de dénoncer l'encagement dont elles sont victimes pendant la moitié de leur vie", a expliqué L214, soulignant ainsi une des nombreuses dérives contre lesquelles la charte Pig Minimum Standards entend lutter : mutilations des porcelets, cages pour les truies, non-respect de la réglementation européenne…
300 tracts, 120 signatures...
Cette action s’inscrit dans un mouvement national coordonné : 31 groupes bénévoles se sont mobilisés simultanément dans toute la France, à la suite d’une action symbolique menée jeudi à Paris où des militants ont tenu dans leurs bras des cadavres de porcelets issus d’élevages intensifs.

À Dole, en quelques heures, 300 tracts ont été distribués, 120 signatures recueillies sur une lettre de réclamation géante adressée à E.Leclerc, et une vingtaine d’habillages de caddies ont été proposés aux clients désireux d’afficher leur soutien. L214 est même intervenue à l’intérieur du magasin, collant une vingtaine de vitrophanies sur les vitrines réfrigérantes contenant des produits à base de porc, ainsi que quatre stickers géants sur les abris de caddies du parking.
"L'accueil du magasin a été favorable et la clientèle a été très réceptive à notre action", assure l’association.