À Besançon, l’intersyndicale appelle à manifester le 1er mai : ”Paix, libertés, justice sociale !”

Jeudi 1er mai 2025, l’intersyndicale CGT, FSU et Solidaires appelle les travailleurs, travailleuses, étudiant(e)s et citoyen(ne)s à se rassembler à 10h30 sur l’esplanade des Droits de l’Homme à Besançon. Une manifestation placée sous le mot d’ordre ”Paix, libertés, justice sociale !”, alors que la Journée internationale des travailleurs prend, selon les syndicats, une résonance inédite dans un contexte mondial de tensions et de régressions sociales.

© Alexane Alfaro

Dans leur communiqué commun, les syndicats dénoncent une montée globale de l’extrême droite, qu’ils jugent menaçante pour les droits fondamentaux et les conquêtes sociales. ”Depuis l’élection de Donald Trump aux États-Unis, l’extrême droite se sent pousser des ailes”, écrivent-ils. Un phénomène qui, selon eux, se manifeste par une ”remise en cause de l’État de droit”, avec des attaques directes contre ”le droit à l’avortement, à l’éducation, ou encore les droits des immigré·es ou des personnes LGBTQIA+”.

Le rassemblement du 1er mai entend aussi marquer un soutien affirmé aux peuples en guerre. ”Nous serons avec les ukrainien(ne)s et palestinien(ne)s qui ne cessent de pleurer leurs morts et exigent une paix juste et durable, sous l’égide de l’ONU”, souligne l’intersyndicale, qui affirme vouloir porter la voix d’une solidarité internationale et d’un commerce équitable, respectueux des droits sociaux et environnementaux.

”Protéger l’indépendance de la justice, garantir la liberté de la presse, la liberté de la recherche, et les libertés publiques et syndicales”

Les syndicats dénoncent également l’argument de ”l’économie de guerre” utilisé, selon eux, pour justifier l’austérité et les réformes antisociales. ”On explique aux salarié.e.s français.e.s et européen.ne.s qu’il faut qu’ils fassent des sacri?ces”, notent-ils, rejetant en bloc cette logique. ”Nous refusons de travailler jusqu’à 64 ans, nous continuons d’exiger l’abrogation de la réforme des retraites et nous refusons la capitalisation”, insistent-ils, citant en exemple la chute de Wall Street et ses conséquences sur les fonds de pension.

Face à ces menaces, l’intersyndicale appelle à renforcer la démocratie et les services publics, et à ”protéger l’indépendance de la justice, garantir la liberté de la presse, la liberté de la recherche, et les libertés publiques et syndicales”.

À l’échelle internationale comme locale, le message est clair : ”Les périls sont immenses, mais notre force l’est encore plus. Rien n’est écrit d’avance et c’est notre mobilisation qui fait la différence.”

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