À Besançon, Ginko sensibilise les passants aux dangers des angles morts

Publié le 22/01/2025 - 18:00
Mis à jour le 24/01/2025 - 10:56

Une action de sensibilisation aux angles morts s’est tenue mercredi 22 janvier sur la place Révolution à Besançon. Un bus Ginko a ainsi été mis à la disposition du public pour permettre aux passants de se mettre au volant, à la place du conducteur et se rendre ainsi compte de ce qu’il voit ou ne voit pas. Cette première action de terrain s’inscrit dans une campagne d’information plus large sur la sécurité aux abords et à bord des bus et tramway de la ville. 

Aux abords du bus les silhouettes en carton sont bien visibles. Grandes et colorées, elles représentent tantôt une mère avec son enfant, tantôt un cycliste ou encore une personne âgée. Mais une fois installé au poste du chauffeur de bus, c’est une autre affaire. Dans les rétroviseurs, les cinq silhouettes sont tout bonnement absentes. On arrive à en distinguer quelques-unes à condition de se pencher un peu, les conducteurs de bus, les vrais, ont eu l’habitude de ce geste qui fait partie de leur quotidien, mais ce mercredi pour les passants, la démonstration par l’exemple est saisissante. Un angle mort à l’arrière dans la lignée du bus atteint par exemple entre 60 et 80 mètres. 

S’ils sont bien connus des chauffeurs de bus, les angles morts n’en restent pas moins un vrai danger, d’autant que, dans la mesure où la visibilité du chauffeur est restreinte, c’est surtout aux autres usagers de la route de se montrer prudents comme le rappelle dans notre vidéo le directeur de Kéolis Besançon mobilités, Laurent Sénécat. 

230 accidents en 2024

Mais outres les angles morts, sur les 230 accidents et incidents enregistrés sur le réseau (202 pour le bus et 28 pour le tram) en 2024, 98% d’entre eux seraient dus au non-respect des règles de sécurité routière de la part de tiers (automobilistes, piétons, cyclistes) explique Ginko. Parmi ces accidents, on dénombre 19 collisions avec le tramway, heureusement sans blessés graves. Là encore, pour le réseau de transport, "la plupart des accidents sont dus à un manque de respect des règles de sécurité" tels que "feux rouges non respectés, traversées hasardeuses, insouciance des passagers qui ne se tiennent pas aux barres de sécurité etc".

Il était donc important, pour Laurent Sénécat, de mettre en place cette action de type "vis ma vie de conducteur" afin d’alerter les usagers de la route et leur permettre d’intégrer le danger des angles morts. "Les automobilistes, cyclistes et piétons doivent se rendre compte que les conducteurs ne peuvent pas tout voir" insiste le directeur. 

© Élodie R.

D’autant que d’après lui, beaucoup d’autres accidents sont évités grâce à la vigilance des conducteurs. Sur le tramway par exemple, près de 200 accidents sont empêchés grâce au freinage d’urgence. Entre 20 et 30 freinages d’urgence seraient même déclenchés chaque mois pour éviter pétions, cyclistes ou automobilistes sur les voies du tram. 

Le nombre de chutes est en augmentation avec 44 chutes (35 bus et 9 trams) enregistrées en 2024. En bus, "toutes les chutes sont dues au freinage d’urgence" explique Laurent Sénécat tandis que dans le tram c’est souvent le démarrage de celui-ci qui surprend les voyageurs. 

Les conducteurs formées pour anticiper les risques

Enfin, sur les 230 accidents constatés, 2% incomberaient aux conducteurs. À savoir que chaque accident fait ensuite l’objet d’une analyse pour tenter de comprendre ce qui aurait pu être mis en œuvre pour éviter l’accident. Des audits de conduite sont également menés en situation de conduite avec le conducteur afin d’anticiper les risques et promulguer quelques conseils. "Globalement certaines fois le conducteur aurait pu mettre en œuvre des choses pour éviter l'accident même s’il n’est pas responsable de celui-ci" nous explique Alain Tourneret, le responsable santé sécurité environnement de Keolis Besançon. Un recyclage est également prévu tous les 18 mois pour les conducteurs de tramway. 

La nouvelle campagne publicitaire Keolis Besançon vise ainsi à sensibiliser la population aux risques d’accidents en reprenant le code couleur jaune et noir de sa précédente campagne contenant un rhinocéros pour illustrer le poids d’un tramway. Elle cible les voyageurs Ginko et les usagers de la route en mettant en scène Max, un personnage distrait tour à tour piéton, automobiliste et cycliste confronté à des situations identifiées comme causes principales d’accidents. 

La campagne sera présente sur de nombreux supports : 

  • Habillage d'une rame de tramway
  • Installation de panneaux signalétique aux abords des carrefours sensibles
  • Affichage dans les stations et aux arrêts
  • Affichage aux arrières bus et à l'intérieur des bus et trams
  • Habillage de la vitrine de l'agence Ginko Mobilités
  • Page dédiée sur le site internet Ginko
  • Flyer et objets promotionnels pour les opérations terrain
  • Animations sur les réseaux sociaux
  • Communication digitale relayée par la ville de Besançon
  • Vidéos de témoignages de conducteurs victimes d'accidents

D'autres actions seront organisées les 28 janvier à la station République et le 30 janvier à la station Chamars, soit deux carrefours considérés comme accidentogènes à Besançon. Une équipe de collaborateurs Ginko échangera avec la population pour sensibiliser aux dangers et au respect du code de la route aux heures de pointe, soit de 8h à 9h30 et de 17h à 18h.

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