À Besançon, les soldes n'ont pas eu l'effet escompté

Publié le 08/02/2023 - 18:05
Mis à jour le 13/02/2023 - 10:40

Après une fin d’année 2022 très positive pour la plupart des commerçants bisontins, les soldes d’hiver n’ont pas eu l’effet escompté, avec bilan "mitigé" selon Serge Couësmes, président de l’Union des commerçants de Besançon ce mercredi 8 février, qui ne cache pas son inquiétude quant à la fermeture de franchises après Camaïeu…

Alors que les soldes se sont achevés mardi 7 février après un mois de promotions dans les magasins à Besançon, le bilan est "pas génial", selon le président de l’UCB, "comme d’habitude, il y en a qui ont bien marché comme dans le prêt-à-porter par exemple, d’autres ont moins bien fonctionné… on sent qu’il y a essoufflement sur les soldes."

Ventes privées publiques : "ça tue la poule aux oeufs d’or !"

Pour attirer toujours plus de clients et ce pendant toute l’année, de nombreuses enseignes et particulièrement des chaînes de magasins proposent des offres commerciales régulièrement dans l’année, voire toute l’année. Ce phénomène, pour concurrencer Internet, n’arrange pas les affaires des commerces qui ne peuvent se permettre de solder leurs produits qu’en périodes de soldes. 

"Ces pseudo ventes privées qui sont en réalité des ventes publiques, des ventes promo toute l’année" dénoncent Serge Couësmes, "c’est dommage parce que les soldes ont le mérite d’être encadrées, le client est rassuré, avec des prix théoriquement vraiment remisés, alors que lors de ventes privées, on ne peut rien savoir… et ça tue la poule aux oeufs d’or, trop de promos tuent la promo et les gens n’y comprennent plus rien !"

Pouvoir d’achat en baisse, soldes en hausse ? Pas sûr…

Avec le contexte économique actuel, on aurait pu croire que les Bisontines et les Bisontins allaient bondir sur les soldes pour faire des affaires et dépenser moins. L’occasion aussi de se faire un petit plaisir si le budget est serré parce que ce sont les soldes. Finalement, ça n’a pas été le cas selon le président de l’UCB, "c’est un peu ce qu’on espérait au début des soldes, mais il s’est avéré qu’il n’y a pas eu un énorme engouement pour les soldes". 

"On a besoin des saisons"

Même si elles ont mis du temps à arriver, grâce aux températures froides de cet hiver, les magasins de prêt-à-porter, de chaussures et d’accessoires ont pu vendre tout ou partie leur stock de produits de saison. À partir de maintenant, les commerçants ont le printemps dans leur ligne de mire : "Cette saison est attendue en espérant une météo digne de cette saison pour commencer à sortir et vendre les produits de printemps/été", souligne le président de l'UCB.

"Les saisons on n’en parle pas souvent, mais c’est important, il faut que les saisons se fassent pour que le commerce suive son rythme habituel, quand il est temps de faire des brochettes, on arrête de faire des fondus !", schématise Serge Couësmes, "j’exagère, mais c’est ça !"

Serge Couësmes © DR

Les manifestations contre la réforme des retraites impactent-elles le commerce ?

Pour Serge Couësmes, "ce n’est jamais bon pour le commerce", mais en comparaison avec le mouvement des Gilets jaunes, le président de l’UCB explique que les manifestations contre la réforme des retraites sont "beaucoup moins anxiogènes" avec des défilés "bon enfant" qui "perturbent moins les clients à venir en ville, c’est moins pire."

Des chaînes qui ferment "c’est inquiétant"

En ce moment, c’est en quelque sorte l’hécatombe pour certaines chaînes de magasins implantées depuis longtemps dans les centres-ville et les centres commerciaux. À commencer par Camaïeu qui a vu toutes ses boutiques fermer quasi du jour au rendement suite à une liquidation judiciaire. Malheureusement, elle n’est pas la seule dans l’oeil du cyclone puisque d’autres chaînes devraient fermer prochainement telles que KookaïCop Copine ou encore Pimkie qui ont un ou plusieurs magasins ou stands à Besançon.

"C’est inquiétant pour le centre-ville, ce sont des surfaces commerciales qui vont se retrouver libres, une offre moins large… et ça ne concerne pas uniquement le centre-ville, mais aussi les galeries commerciales", nous confie le président de l’UCB.

"Il manque une offre alimentaire pour les étudiants"

En parlant de pouvoir d’achat, impossible de passer à côté de la population estudiantine de Besançon, très présente au centre-ville de Besançon. Sans parler de consommation dans les boutiques de vêtements, de chaussures ou autres, pour Serge Couësmes, "il manque une offre alimentaire comme Lidl ou Aldi au centre-ville pour les étudiants et les personnes moins aisées."

En 2022, des dirigeants du groupe Lidl seraient venus visiter le Centre St Pierre au centre-ville de Besançon, avait-on appris. Affaire à suivre.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Economie

Black Friday : comment éviter les arnaques en ligne ?

La journée officielle du ”Black Friday” aura lieu le vendredi 29 novembre 2024. La "Black Friday Week" démarrera le lundi 25 novembre, quelques jours avant. Les promotions se prolongeront les samedi 30 et dimanche 1er décembre et le "Cyber Monday" clôturera l'événement promotionnel le lundi 2 décembre. Cybermalveillance.gouv.fr appelle à la plus grande vigilance pour les achats en ligne et délivre des conseils pour éviter de se faire escroquer.

Reprise des magasins Gifi : le groupe Zouari intéressé, d’autres offres sont attendues

L'enseigne de bazar Gifi, qui connaît des difficultés financières et dont le fondateur Philippe Ginestet souhaite ”passer la main”, fait l'objet d'un intérêt du spécialiste du secteur Moez-Alexandre Zouari, mais d'autres offres sont attendues, a appris l'AFP mardi de sources concordantes. En Bourgogne Franche-Comté, on compte 30 magasins Gifi.

Échevannes : la fondation du patrimoine vient en aide à l’ancienne école du village

Le 14 novembre 2024, la commune d’Échevannes a accueilli les membres de la Fondation du Patrimoine du Doubs. Le projet de restauration de l’ancienne école du village a en effet été sélectionné par la fondation et la commune s’est vue allouer la somme de 80.000€ pour les travaux à effectuer.

Une formation pour “renforcer le leadership” des responsables agricoles en Bourgogne-Franche-Comté

La Chambre régionale d’agriculture de Bourgogne-Franche-Comté, l’Institut Agro Dijon et les Jeunes Agriculteurs de Bourgogne-Franche-Comté reconduisent pour la 3e année consécutive la formation Agri-Actes pour l’année 2025 à l’attention de responsables ou de futurs responsables agricoles.

Val-d’Usiers : l’atelier couture Silki met l’accent sur le réemploi

Après une longue carrière dans le tourisme, Elisabeth Contejean a choisi de changer de carrière professionnelle et s’est désormais tournée vers ce qu’elle aime depuis toujours : le travail du textile en général. En juin 2024, elle ouvre son propre atelier de couture dans le Val d’Usiers et propose désormais des cours et ateliers pour les particuliers ainsi que différents services de réparation. 

Agriculture, mobilité, tourisme… Plus de 134 millions d’aides régionales votées en commission permanente

La commission permanente du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté s’est tenue vendredi 15 novembre 2024. Les élu(e)s ont voté pour 134,2 millions d’euros d’aides en faveur du territoire. Focus sur quelques dossiers.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 11.4
couvert
le 24/11 à 06h00
Vent
7.56 m/s
Pression
1019 hPa
Humidité
77 %