Interrogé par des journalistes sur Les Républicains, M. Sarkozy, qui est en retrait de la vie politique depuis sa défaite au premier tour de la primaire de la droite en 2016, a répondu: "j'ai beaucoup de fidélité, d'amitié pour les militants, les électeurs, tous ceux qui m'ont fait confiance. Je les aime beaucoup mais ce n'est plus mon quotidien, ce n'est pas ma responsabilité. Je ne suis plus élu".
La déclaration a été rapidement relayée sur Twitter par Jean Leonetti, président par intérim de LR depuis la démission de Laurent Wauquiez, après la déroute (8,48%) aux élections européennes.
A propos de Mme Veil, qui l'avait activement soutenu pendant sa campagne de 2007, l'ancien président a lancé, lors d'un discours: "Simone luttait contre toute forme d'antisémitisme et de racisme. Qui peut dire que ce combat, on n'a pas besoin de le mener aujourd'hui, alors que le monde semble entraîné dans une spirale de l'intégrisme, de la violence, du mépris de la personne humaine ? (…) Le combat de Simone n'est pas un combat historique, c'est un combat actuel. On ne plaisante pas avec l'antisémitisme, on ne tolère pas le racisme, sur chaque centimètre de la République française. Et croyez-moi, ce combat-là, non seulement il est d'actualité, mais il va falloir le mener, y compris dans notre pays. Parce que ces idées, elles ont besoin d'être incarnées et défendues", a insisté M. Sarkozy. Il a également rendu hommage aux "combats" de Mme Veil en faveur des femmes et de la construction européenne.
- Décédée le 30 juin 2017 à l'âge de 89 ans, Simone Veil, qui a notamment fait voter en 1974 la loi sur l'interruption volontaire de grossesse (IVG), est entrée au Panthéon le 1er juillet 2018, avec son époux Antoine.
N. Sarkozy hausse le ton: « On ne transige pas avec l’Europe. On ne transige pas avec la paix, on ne transige pas avec l’antisémitisme, on ne transige pas avec l’amitié franco allemande. » @BFMTV pic.twitter.com/tW4BzWf6Ri
— Anne Saurat-Dubois (@annesaurat) 14 juin 2019
M. Sarkozy a également profité de sa présence à Belfort pour rencontrer les syndicats de General Electric, dont les salariés sont sous la menace d'un
vaste plan social avec 800 suppressions de postes envisagées sur le site belfortain. "Ce qu'il nous a dit, c'est de mettre le couteau sous la gorge de GE", et
si le groupe "ne compte pas respecter l'accord de novembre 2014, faire casquer un max", a déclaré Philippe Petitcolin, délégué CFE-CGC.
M. Sarkozy "a pris l'engagement de prendre contact avec (le ministre de l'Economie) Bruno Le Maire et Emmanuel Macron", a-t-on relaté de même source.
(AFP)