La question de l’assouplissement de la réforme des 80 km/h, entrée en vigueur en juillet 2018, est plus que jamais remise sur le tapis au gouvernement. Sibeth Ndiaye disait ce dimanche sur BFMTV que cette problématique serait « sans doute abordée lundi (hier), lors d’un séminaire gouvernemental. »
Si les échos du dit séminaire n’ont pas fuité, l’intervention de Sébastien Lecornu, ministre chargé des Collectivités Territoriales, ce matin sur RTL va grandement dans ce sens. « Les choses peuvent aller vite » a-t-il affirmé.
Plus de discernement
« Est-ce qu'il faut appliquer cette mesure parfois avec plus de discernement ? La réponse est oui, ça a été dit par le président de la République dans le cadre du grand débat national » a ajouté le ministre.
Si selon lui, «il y a des endroits où il faut rester à 80 km/h", il estime qu' "au vu des données statistiques qui sont à la disposition d'un préfet, on doit pouvoir moduler les choses».
Limitation des routes à 80km/h : "Assouplissement avant la fin de l’année, rapidement", espère le ministre chargé des Collectivités Territoriales @SebLecornu dans #RTLMatin pic.twitter.com/9WhXfTTXCV
— Elizabeth Martichoux (@EliMartichoux) 30 avril 2019
Seulement sur les routes "accidentogènes" ?
Cette vision des choses devrait réjouir Michel Raison, sénateur LR de Haute-Saône, qui prône la décentralisation au niveau des départements de la mesure depuis longtemps.
Pour lui, la réduction de vitesse doit être « adaptée à la réalité des territoires » avec l’aide et l’expertise des acteurs locaux ; c’est à dire être "privilégiée" sur les routes ou tronçons « accidentogènes », où la limitation permettrait de réduire le nombre d’accidents « de manière certaine » - et pas selon les « faux semblants du bilan des expérimentations » du gouvernement menées avant la mesure.