"Du point de vue administratif et financier, tout va bien", s’est réjoui Bernard Sertout, président du Festival de musique Besançon Franche-Comté en prélude à la présentation du programme de sa 67e édition qui se tiendra du 12 au 21 septembre 2014. Précisant que le directeur Jean-Michel Mathé continue à marquer son empreinte sur la manifestation en la recentrant sur son orientation d’origine, le symphonique, il a annoncé la suppression du Magic Miror. Cette scène qui investissait, sous un chapiteau festif, la promenade Granvelle disparaît après 12 années. "C’est un peu à contrecœur mais il a fallu s’y contraindre pour deux raisons : une raison financière car son coût était dix fois supérieur aux recettes qui en résultaient, mais surtout il faisait beaucoup de mécontents car sa jauge était trop petite", explique-t-il. Que les amateurs de musiques du monde se rassurent, il y aura quand même quelques concerts au Kursaal et à la Rodia, même si l’atmosphère sera sans conteste différente qu’au Magic Mirror.
Retour aux racines symphoniques
"Ce que je souhaite, c’est que le Festival de Besançon retrouve un peu ses racines, son âme avec chaque soir un grand concert instrumental ou vocal, un peu moins de musique de chambre, de récitals. Le programme de cette 67e édition est un peu une « fête des orchestres »", annonce Jean-Michel Mathé, soulignant que le visuel de cette année a été conçu en ce sens.
Quant au compositeur associé pour 2014/2015, Guillaume Connesson, son choix n’est pas anodin. Principal représentant du courant "néo-tonal", il donne une autre approche, plus accessible, de la musique contemporaine que les derniers compositeurs en résidence les années précédentes. "Je ne viens pas d’une famille de musiciens mais de mélomanes, révèle celui-ci. J’ai commencé par le piano mais dès 8-9 ans, je savais que je voulais être compositeur. J’avais 14 ans quand ma première pièce pour ensemble a été jouée. J’ai eu un parcours un peu différent des autres compositeurs. Ce qui a fait vraiment circuler ma musique partout dans le monde, ce sont plus les interprètes que les institutionnels."
Les nouveautés
Outre la disparition du Magic Mirror et ce recentrage sur le symphonique, cette 67e édition réserve quelques nouveautés : la "Boucle musicale", un après-midi de concerts gratuits dans quatre lieux du cœur de la ville pour lancer le Festival, en plus de la soirée d’ouverture en plein air à la Rodia, et un pianos-bar salle Proudhon au Kursaal, lieu de convivialité et de rencontres entre public, artistes et équipes d’accueil décoré par la compagnie Tricyclique Dol.
A noter également, le rôle moins important du "chef d’orchestre associé", cette année l’Américain Denis Russell Davies. "Il est essentiellement associé au concours de l’année prochaine, signale Jean-Michel Mathé. Il est moins associé à la programmation du festival, mais sera quand même présent. Il dirigera le concert de clôture."
Plus de précisions sur les concerts de ce 67e Festival de musique de Besançon Franche-Comté, dans notre agenda ci-dessous.