Pour le "mouvement Franche-Comté" et "Oui Franche-Comté", le résultat de ce sondage confirme "toute la légitimité de leur combat pour que la Franche-Comté redevienne une région à part entière avec ses propres élus, son propre budget, sa propre capitale et son propre drapeau".
Lors de ce sondage, l’échantillon sélectionné devait répondre à la question :
- Selon vous, la Franche-Comté doit-elle sortir de l'actuelle Région Bourgogne-Franche-Comté pour redevenir une région à part entière ?
© OpinionWay
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L’analyse opinionway : une majorité des Francs-comtois sont pour un retour à l’ancienne région
- 7 ans après la réforme des régions françaises, votée en 2013 et mise en place en 2015, la fusion entre la Bourgogne et la Franche-Comté, ne fait pas l’unanimité. Ainsi, 3 Francs-comtois sur 5 annoncent être favorables à la sortie de la Franche-Comté de la nouvelle région, pour redevenir une région à part entière (60%).
- Des disparités existent entre les différentes catégories de la population franc-comtoise. Les hommes sont davantage à se déclarer pour un retour à l’indépendance régionale (65%) que les femmes (55%). Autre clivage, les personnes âgées de moins de 35 ans se prononcent à seulement 53% pour le retour aux deux régions tandis que les personnes âgées de 35 ans et plus y sont davantage favorables (63%).
- Le niveau de revenu est un critère différenciant : les Francs-comtois gagnant au moins 2 000 € par mois sont moins susceptibles de vouloir une Franche-Comté comme région à part entière que ceux gagnant moins de 2 000 € par mois (55% contre 68%).
- Les Jurassiens, habitants d’un département à dominante rurale, sont les seuls à être majoritairement contre une sortie de la région actuelle (54% sont contre et 46% sont pour). Inversement, les Doubistes, les Haut-Saônois et les Belfortains y sont plus favorables (respectivement 63%, 66%, 66%). Cela s’explique peut-être par la présence d’une population plus urbaine (autour de grands pôles régionaux : Besançon, Pontarlier, Vesoul, Gray, Belfort) ainsi que par un éloignement plus marqué, notamment de Dijon, nouveau pôle régional.
- Dans cette logique de différenciation face à Dijon, les Bisontins, habitant la seule métropole de plus de 100 000 habitants de la Franche-Comté, sont majoritairement favorables (70%) à un retour à la région Franche-Comté, impliquant un retour de l’exécutif régional dans la ville. Les communes rurales et villes moyennes (de 20 000 à 99 999 habitants) se prononcent également pour un retour à l’ancienne région, bien que dans une moindre mesure (58%).
(Source Opinion Way)