La nouvelle génération de réseaux mobiles 5G en cours de déploiement ne présente « pas de risques nouveaux » pour la santé, au vu des données actuellement disponibles, a estimé ce mardi 20 avril 2021 l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), dans un avis très attendu sur cette technologie controversée. Ludovic Fagaut, chef de fil de l’opposition au conseil municipale de Besançon donne son point de vu que la question.
L'agence souligne le manque d'études scientifiques sur les effets sanitaires éventuels des nouvelles fréquences. Mais en s'appuyant notamment sur des travaux réalisés sur les fréquences utilisées pour les précédentes générations de téléphonie (700 MHz à 2,5 GHz), et qui servent également pour la 5G, elle estime "peu vraisemblable à ce stade que le déploiement de la 5G dans la bande de fréquence autour de 3,5 GHz constitue un nouveau risque pour la santé".
Concernant l'exposition à la bande des 26 GHz, pas encore attribuée en France, l'Anses souligne que "à l'heure actuelle, les données ne sont pas suffisantes pour conclure à l'existence ou non d'effets sanitaires".
Une consultation publique à venir
L'agence recommande pour toutes les fréquences de poursuivre les recherches sur l'exposition aux ondes et ses éventuelles conséquences sanitaires. Elle a par ailleurs décidé de mener une "consultation publique" d'une durée de six semaines sur son avis et le rapport de ses experts. Les deux documents pourront éventuellement être complétés suite à cette consultation.
L'avis de l'Agence, saisie début 2019 par le gouvernement, était très attendu alors que le déploiement de la 5G, qui doit permettre un débit décuplé et ouvrir la voie à "l'internet des objets", est très controversé.
Et les municipalités, qu'en pensent-elles ?
Certaines municipalités avaient souhaité, voire voté, des moratoires sur sa mise en œuvre en attendant cet avis. Un moratoire également recommandé par la Convention citoyenne sur le climat, mais balayé par le président Emmanuel Macron qui avait comparé les sceptiques aux "Amish" prônant un "retour à la lampe à huile".
Du côté de Ludovic Fagaut, chef de file de l'opposition au conseil municipal, le constat est simple. Il est "temps de déployer la 4G" : "Les élus de « Besançon Maintenant » se félicitent de cet avis impartial rendu après de longs mois de travail et invitent désormais les opérateurs à installer leurs équipements pour permettre l'accès des populations et entreprises du Grand Besançon aux réseaux mobiles de dernière génération, à plus forte raison dans les quelques zones encore peu ou pas desservies par les réseaux fibre optique fixes de notre territoire", est-il précisé dans un communiqué ce mardi.
Le gouvernement avait procédé en octobre à l'attribution des fréquences 5G aux opérateurs, et le déploiement a commencé depuis le début de l'année, après que le Conseil d'État a validé la procédure.
Dans un communiqué conjoint, les ministres concernés (Ecologie, Economie, Santé, Numérique) ont estimé que le rapport de l'Anses "conforte les choix du gouvernement sur le lancement de la 5G" et se sont engagés à "renforcer les efforts de recherche sur (...) d'éventuels effets sanitaires", notamment sur la bande des 26 GHz.
(Avec AFP)