Selon les résultats de l'étude publiés dans un communiqué, en 2020, l’Arc jurassien franco-suisse compte plus de 58.000 soignants, principalement des infirmiers. "Si les trois quarts de ces professionnels de santé résident côté suisse, la densité sur le territoire est supérieure aux moyennes nationales de chaque côté de la frontière", précise l'Ostaj, qui constate que ces emplois sont "majoritairement féminins, et représentent plus de 4 % de l’emploi total de l’Arc jurassien".
À noter qu'un soignant français sur six travaille côté suisse où les frontaliers comptent pour 11 % des effectifs totaux, principalement dans le secteur hospitalier.
Une densité supérieure aux moyennes nationales et en augmentation constante
L’Arc jurassien franco-suisse affiche une moyenne globale de 19 soignants pour 1.000 habitants, légèrement plus élevée en Suisse. 73 % de ces personnels résident côté suisse dont la grande majorité dans les cantons de Berne et de Vaud (ces deux cantons sont considérés dans leur entièreté pour cette étude). Côté français, la répartition des soignants résidant dans chaque département est proportionnelle à la population de ces territoires.
Cette densité a été renforcée par l’augmentation globale de 3 % du nombre de soignants par an entre 2010 et 2020, croissance supérieure à celle de la population du territoire (+ 0,4 %). Ce sont en tout 15.000 postes de soignants supplémentaires sur cette période.
Des soignants qui sont surtout des soignantes
Selon l'étude, ces professions se caractérisent par un fort taux de féminisation, avec 90 % des emplois dans l’Arc jurassien occupés par des femmes. "Cette proportion se retrouve dans l’ensemble des métiers (infirmiers, aides-soignants), même si les hommes sont légèrement plus présents côté suisse", est-il indiqué dans le compte-rendu. À noter que "la proportion d’hommes dans ces métiers tend à augmenter en France comme en Suisse", souligne l'Ostaj.
Un quart de ces soignants a moins de 30 ans, la moyenne d’âge étant plus élevée chez les aides-soignants et auxiliaires de soins des deux pays. Elle est plus basse chez les infirmiers et infirmières qui représentent par ailleurs deux tiers du personnel soignant dans l’Arc juras- sien.
Mobilité : "les soignants frontaliers sont essentiels pour l'Arc jurassien suisse"
Environ 16 % des soignants de l'Arc jurassien français travaillent en Suisse (une personne sur six), principalement dans les cantons de Vaud, de Neuchâtel et du Jura. Les travailleurs frontaliers sont généralement plus jeunes que la moyenne des actifs et leur nombre a presque doublé au cours de la dernière décennie. Selon l'Ostaj, "les travailleurs frontaliers jouent un rôle essentiel dans le système de santé de l’Arc jurassien suisse, représentant 11 % des effectifs en 2020". Et de conclure : "le secteur hospitalier accueille la majorité des frontaliers, avec une croissance rapide de leur nombre au cours de la dernière décennie."
(Communiqué)