"Si tout va bien, le 22 après-midi nous démarrons la vaccination des enfants dans des centres adaptés pour les enfants", a-t-il déclaré sur France Inter.
Le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) a donné un avis favorable vendredi pour cette tranche d'âge qui n'est pas concernée par le pass sanitaire ni le futur pass vaccinal. Ce pass est nécessaire pour 12 ans et plus. "La Haute autorité de santé va rendre ses conclusions en tout début de semaine et va nous dire, vraisemblablement, qu'on peut y aller", a avancé le ministre.
"Et le Comité d'orientation pour la stratégie vaccinale du Pr [Alain] Fischer rendra ses conclusions le 22 décembre au matin, après avoir consulté les données américaines en vie réelle basées sur la vaccination avec rappel de deux millions d'enfants américains, ce qui nous permettra de disposer de toutes les informations, de les communiquer en transparence, et de rassurer", a ajouté M. Véran.
Interrogé sur le retard par rapport à d'autres pays qui se sont déjà lancés dans cette vaccination des plus jeunes, le ministre a répondu que "la France est un pays qui doute, plus que certains pays comme l'Espagne par exemple".
"Donc je préfère un démarrage en sécurité, en transparence, et que ces quelques jours de latence avant de vacciner les petits, nous puissions les utiliser pour vacciner les enfants qui sont à risque de faire des formes graves, ce que nous faisons dans notre pays. Depuis le début de la vaccination il y a plus de 20.000 enfants de 5 à 11 ans qui ont été déjà vaccinés parce qu'ils étaient à risque", a-t-il rappelé
La vaccination des enfants est d'autant plus controversée que les formes graves de Covid sont extrêmement rares dans cette tranche d'âge, alors que les vaccins peuvent avoir des effets secondaires cardiaques, rares eux aussi.
Selon la stratégie du gouvernement, l'intérêt est essentiellement collectif. Cette vaccination doit éviter que les enfants, qui souvent ne présentent que des symptômes légers du Covid-19, ne deviennent les principaux vecteurs de l'épidémie.
D'après la Direction générale de la Santé, 76,2 % de la population est vaccinée en France.
(Source AFP)