A chaque gouvernement sa mesure pour faire baisser le nombre de morts sur les routes. Et celui-ci n'échappe pas à la règle. Après l'intensification de la répression des excès de vitesse par les radars automatiques, les Pouvoirs Publics placent une nouvelle épée de Damoclès au-dessus de la tête des automobilistes, en annonçant une baisse potentielle des limitations de vitesse de 130 à 120 km/h sur autoroute, de 90 à 80 km/h sur le réseau secondaire et en deçà de 50 km/h en agglomération déplore l'association 40 millions d'automobilistes. C'est le résultat d'une formule plus que contestable qui prétend que 1 km de vitesse moyenne en moins permettrait d'économiser 4% des accidents mortels... "On ne fait pas de la sécurité routière avec des formules mathématiques" rappelle Pierre Chasseray, Délégué Général de 40 millions d'automobilistes.
Alcool et somnolence
"Pour s'attaquer de front aux véritables causes de la mortalité sur les routes - qui sont d'abord l'alcool au volant et la somnolence - il faut être pragmatique" ajoute M. Chasseray. Et ce pragmatisme ne s'acquiert que par l'expérience de la route et l'observation des comportements des conducteurs. "Ce n'est pas la vitesse en elle-même qui tue, c'est la vitesse inadaptée, qui constitue un facteur de causalité ou aggravant" précise de concert, Daniel Quéro, Président de 40 millions d'automobilistes. C'est pour prouver au Ministre de l’Intérieur que les limitations de vitesse existantes sont parfaitement sécurisantes (dès l’instant où elles sont respectées) que 40 millions d'automobilistes lui propose de partager sa route. L'association entend démontrer que diminuer la vitesse sur les autoroutes favoriserait la somnolence au volant et qu'il est possible de mettre en place d'autres mesures plus efficaces et moins contraignantes pour l'automobiliste, afin de renforcer la sécurité sur les routes.