Sur 94 élèves comptabilisés à la rentrée, six ont obtenu une dérogation d’inscription sur Roche-lez-Beaupré, mais n’entrent pas dans le calcul. L’effectif global est donc de 88 élèves, en dessous du seuil de 90 pour maintenir la quatrième classe.
Il est monté au créneau pour soutenir ses administrés et les enseignants dit-il. Le maire de Roche-lez-Beaupré est allé défendre le maintien de la quatrième classe de maternelle. Après la fermeture décidée en juin, les effectifs montent en cette rentrée jusqu'à 32, 33 élèves par classe. Un chiffre que n'acceptent pas les parents d'élèves qui se sont mobilisés en faisant signer une pétition aux automobilistes mercredi après-midi et en bloquant l'école jeudi matin.
Sentiment d'abandon
Le soir même, Jacques Krieger était face à l'inspecteur qui s'est montré inflexible. "J'ai donné les arguments, mais il ne s'est pas montré ouvert à la discussion et m'a indiqué que l'inspection académique n'était pas une grande surface pour aller chercher des enseignants (…) Nous sommes forcément très déçus alors même nous refusons 11 enfants âgés de deux ans et demi à trois ans" explique la maire de Roche-lez-Beaupré, village de 2.000 habitants dans le Grand Besançon. "J'ai l'impression que nous sommes méprisés lâchés, abandonnés…"
Avec le dédoublement des classes en CP CE1 dans les zones prioritaires (Rep+), le maire a le sentiment que l'on habille Paul pour déshabiller Jacques. "J'ai abordé le sujet. C'est une très bonne chose de créer les classes dédoublées en Rep +, mais pas au détriment des zones rurales ! Je sais que c'est une analyse que ne partage pas l'inspection académique. Mais moi, je constate une chose, c'est que dans mon village, il n'y a pas suffisamment d'enseignants… "