20 millions d’euros pour améliorer les procédés de fabrication des biomédicaments à Besançon

C’est le sujet du moment. Après les assises de la biothérapies en septembre dernier, l’établissement français du sang annonce ce 14 octobre 2024 le lancement de BioIMP à Besançon. La Région accompagnée de la Commission européenne indique qu’une enveloppe de 20 millions d’euros, financés à 17,8 M€ par le FEDER*, a été allouée au projet.

© Hélène Loget

Piloté par l’EFS, le projet BioIMP est issu d’un consortium de huit partenaires, cinq privés (Cellquest, Diaclone, Lymphobank et MIP Pharma RD-Biotech) et trois structures publiques (l’EFS, la fondation FC-Innov et l’Université de Franche-Comté) ainsi que deux laboratoires (Right et Femto-ST).

© EFS

Quatre grands objectifs

"Ce consortium vise à développer et à déployer des solutions technologiques et biotechnologies innovantes afin d’optimiser les procédés de fabrication des biomédicaments", explique l’EFS.

Quatre grands objectifs entrent donc en compte, à savoir :

Mieux exploiter les produits biologiques

Ce premier axe vise notamment à "mieux exploiter les produits sanguins (…) Des technologies de micro et nano manipulation telles que les diélectrophorèse et l’acoustophorèse, couplés à la fluidification et la robotique permettront d’optimiser la sélection et la purification de composés choisir (avec Femto-ST et FC’Innov)", nous précise-t-on.

Tester en conditions réelles l’amélioration des procédés

Un second axe permettra de tester en condition réelle des brique technologique destinées à améliorer les procédés de production et de conservation. L’un des objectifs visés est celui de pouvoir utiliser de nouvelles technologies de modifications génétiques. De nouvelles technologique de synthèse de l’ADN seront également développées (par RD Biotech) notamment pour l’adapter à la production de matériel génétique pour le développement de vaccins.

Contrôler la qualité des procédés au moyen de micro systèmes intelligents

Le consortium souhaite identifier les techniques pour contrôler la fabrication du biomédicament en direct, pendant son processus de fabrication. Quel est le but ? "Obtenir en temps réel des informations sur le contenu des produits, sans manipulation, ni perte de matière première ou dégradation, et déceler une éventuelle anomalie au plus tôt", précise l’EFS en indiquant que cette approche permettrait de proposer "un traitement ultra-personnalisé" pour le patient.

Concevoir des biomédicaments novateurs

Bien sûr, le projet BioIMP a également pour objectif de développer deux à trois nouveaux biomédicaments de type "CAR" (grâce aux nouvelles technologies) qui seraient à terme produit par l’EFS et proposés aux cliniciens, mais également "d’implémenter au plus tôt de nouvelles technologies comme la sonoporation qui pourrait "lever certains verrous technologiques limitant la modification génétique de cellules", est-il souligné.

* FEDER : fonds européen de développement régional


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