La revalorisation des bourses par l’État a eu pour action directe d’ouvrir les bourses à davantage d’étudiants dès cette rentrée 2023 et de revaloriser le montant des bourses de 37€ par mois à tous les échelons. À l’échelle de la Bourgogne-Franche-Comté, cela représente 16661 étudiants boursiers supplémentaires cette année "qui ne l’auraient pas été sans la réforme" précise la directrice générale du CROUS BFC Christine Le Noan. Soit une augmentation (établit fin août) d’environ 7% de plus que l’année précédente qui comptait déjà 22.000 étudiants boursiers.
Sur l’ensemble des étudiants boursiers de la région, 25% sont situés sur des échelons entre 7 et 5 (= ceux qui bénéficient le plus d’aides) et 50% sont sur les échelons 0 et 1. Donc les étudiants les plus en difficultés "sont heureusement les moins nombreux" résume Christine Le Noan.
La bourse, premier dispositif d'accompagnement étudiant
Au minimum, un étudiant boursier touchera cette année 1.450€ de bourse répartis sur 10 mois et jusqu’à 7.158€ pour un étudiant de dernier échelon (échelon 7). Côté logement, l’étudiant boursier bénéficie d’une attribution prioritaire dans les hébergements CROUS. Il est également exonéré des frais d’inscription universitaire et de la contribution de vie étudiante et de campus (CVEC) et bénéficie du repas à 1€ deux fois par jour dans les restaurants universitaires.
Les repas à 1€, 47% des repas servis à Besançon
En plus des étudiants boursiers, le repas étudiant à 1€ est également accessible aux étudiants non boursiers mais "en situation de précarité" (évaluation sociale effectuée par le CROUS). Selon Christine Le Noan, le nombre de bénéficiaires du repas à 1€ "a été multiplié par trois en deux ans". Ce dispositif est conséquent puisqu’il représente; à Besançon, 46,8% des repas servis.
Le tarif standard du repas à 3€30 n’a lui aussi "pas bougé depuis quatre ans" précise la directrice générale.
Une offre de logement sur deux est acceptée
Sur environ 7.000 logements à l’échelle BFC (3.600 sur Dijon, 2.600 sur Besançon 775 Nord Franche-Comté, Auxerre et Le Creusot), 40% sont des renouvellements (demande d’étudiants pour les années suivantes), 20% sont réservés à des étudiants dans le cadre de conventions avec les établissements et 40% sont ouverts à la location.
Sur ce taux de rotation de 40%, la première phase d’attribution a consacré 66% des logements à des étudiants d’échelon 5 à 7 contre 45% l’année dernière. Lors de la phase complémentaire, les hébergements sont ensuite ouverts à tous les étudiants. Pour la directrice générale, les résultats de l’attribution des logements viennent conforter le CROUS "dans notre rôle d’acteur social tout en conservant quand même une large place aux étudiants internationaux dans notre offre locative" résume Christine Le Noan. Pour ces étudiants, le CROUS facilite également leur intégration sur les territoires puisqu’il représentent environ 30% des étudiants logés au CROUS BFC.
Enfin, le CROUS précise que le gel des loyers dans les résidences universitaires se poursuit cette année encore pour la quatrième année consécutive. Les APL, qui dépendent de la Caisse d’allocations familiales ont, elles aussi, été revalorisées pour cette année.
Des mesures qui limitent les effets de la précarité étudiante
Ces mesures "conséquentes viennent limiter les effets de la précarité étudiante" selon Christine Le Noan mais ne permettent pas de l'éradiquer pour autant. Le CROUS n’est, par exemple, pas en capacité de répondre à l’intégralité des demandes, "à Besançon on répond à une demande sur deux" constate la directrice.
C’est pourquoi le CROUS s’appuie sur ses partenaires et travaille sur de la prospective en partenariat notamment avec Grand Besançon Métropole pour identifier des espaces de construction. Le CROUS ouvre d’ailleurs cette année une nouvelle résidence, La Comtoise, qui permettra d’ajouter 105 logements supplémentaires à son parc. D’autres projets de construction (résidence Vauban) et de rénovation (résidence Rousseau) sont également en cours.