Les opérations de recherche du Mirage 2000D, dont le signal avait été perdu mercredi dans la matinée, ont malheureusement conduit à la confirmation du décès des deux membres d'équipage, le capitaine Baptiste Chirié et la lieutenant Audrey Michelon", affirme Mme Parly dans un communiqué.
"Très forte émotion"
Pilote de combat, le capitaine Chirié totalisait 24 missions de guerre et 940 heures de vol, selon l'armée de l'Air. Sous-chef navigatrice, la lieutenant Michelon totalisait quant à elle 97 missions de guerre et 1250 heures de vol.
"Toute la communauté de défense est aujourd'hui en deuil", écrit la ministre, en présentant "toutes ses condoléances à la famille, aux proches et aux frères d'armes des militaires décédés". "Les circonstances précises de cet accident restent à établir. Des enquêtes ont d'ores et déjà été lancées", ajoute-t-elle. Une enquête pour "recherche des causes de l'accident" a notamment été ouverte par le parquet de Metz.
Florence Parly se rendra vendredi sur la base aérienne de Nancy-Ochey (Meurthe-et-Moselle), où était stationné l'appareil. Elle sera accompagnée du chef d'état-major de l'armée de l'Air, le général Philippe Lavigne, qui a lui aussi exprimé jeudi dans un communiqué "sa très forte émotion et ses plus sincères condoléances aux familles" des deux aviateurs "morts en service aérien commandé".
Fragments humains
D'importantes recherches ont eu lieu depuis mercredi dans des conditions difficiles pour retrouver les corps des deux membres d'équipage du Mirage 2000D, disparu des écrans radars mercredi après son décollage de Nancy-Ochey, et dont des débris ont été retrouvés sur une vaste zone forestière du Jura, à proximité de la frontière suisse. De source proche du dossier, des fragments humains ont été retrouvés par les enquêteurs, puis soumis à une identification ADN.
Quelque 150 militaires ont été mobilisés pour participer aux recherches, dans un lieu difficile d'accès et dans des conditions météorologiques défavorables. Le chasseur-bombardier polyvalent avait disparu des écrans radar vers 11 heures mercredi alors qu'il effectuait un vol d'entraînement à basse altitude au-dessus du massif jurassien.
Plus de 900 km/heure
Les deux membres d'équipage n'avaient donné aucun signe de vie depuis la disparition de l'appareil. Aucune des balises - placées sur le siège éjectable et qui se déclenchent automatiquement lors de l'éjection ou que les pilotes déclenchent manuellement pour être localisés - n'ont été activées.
Le Mirage 2000D est un chasseur-bombardier polyvalent. Mis en service en avril 1993, cet appareil construit par Dassault Aviation est biplace (un pilote et un navigateur officier systèmes d'armes). Il peut voler à une altitude opérationnelle supérieure à 15'000 mètres et peut emporter six tonnes d'armement.
Grâce à un suivi de terrain automatique, cet appareil peut voler à 150 mètres du sol, par tout temps, à une vitesse de plus de 900 km/heure.
Rare accident
Ce type d'accident mortel est relativement rare. Parmi les cas recensés ces dernières années, un avion de chasse Mirage 2000-5 de la base aérienne de Luxeuil (Haute-Saône) s'était écrasé en octobre 2012 sur le territoire de la commune voisine de Froideconche. Le pilote était décédé.
Le 1er mars 2011, le pilote et le navigateur d'un Mirage 2000 également basé à Luxeuil sont morts dans le crash de leur appareil en Creuse.
Le 28 septembre 2017, un Mirage 2000 français s'était écrasé au décollage sur la base de N'Djamena au Tchad. Le pilote et le navigateur étaient parvenus à s'éjecter.
(AFP)
ARTICLE DU JEUDI 10 JANVIER 2019 À 10H00
Les recherches ont repris ce jeudi 10 janvier 2018 en début de matinée pour retrouver les deux membres d’équipage d’un avion de chasse Mirage 2000D disparu des écrans radars mercredi après son décollage de la base de Nancy-Ochey (Meurthe-et-Moselle) et dont des débris ont été retrouvés dans leJura, selon la gendarmerie nationale. La Rd 46e2 est barrée à la circulation du carrefour avec la RD46 jusqu’au Jura.« Les recherches du Mirage disparu », suspendues dans la nuit, « ont repris (jeudi) à 7h30 du côté de Mignovillard (Jura) », a précisé cette source, sans donner plus de détails.
Des moyens importants déployés mercredi ont permis de localiser des débris dans cette commune de montagne toute proche de la frontière suisse. Les deux membres d’équipage – pilote et navigateur – n’ont donné aucun signe de vie depuis la disparition de l’appareil.
« Portés disparus »
« Nous espérons que nous allons les retrouver vivants. Ils sont à ce stade portés disparus », a déclaré mercredi le porte-parole de l’armée de l’Air, le colonel Cyrille Duvivier, lors d’une conférence de presse à Paris.
Le chasseur-bombarbier polyvalent avait disparu mercredi des écrans radars vers 11H00 alors qu’il effectuait un vol d’entraînement à basse altitude au-dessus du massif jurassien.
Mercredi après-midi, les secours ont été entravés par d’importantes chutes de neige dans la zone. « C’est un massif rempli d'(arbres) résineux, pas facile d’accès », a expliqué jeudi sur France Bleu Besançon un secouriste du Haut-Doubs qui a découvert des débris de l’appareil.
Une enquête pour « recherche des causes de l’accident » a été ouverte par le parquet de Metz, compétent pour les affaires pénales militaires dans la zone.
(Source AFP)