Suisse : un médecin français disant pouvoir "agir" sur l'homosexualité ciblé par une enquête

Publié le 16/08/2018 - 09:38
Mis à jour le 16/08/2018 - 09:44

L’homosexualité est « un symptôme » pour ce médecin français. La justice suisse a ouvert une enquête, ce mercredi 15 août 2018, au sujet de Jean-Yves Henry, un médecin généraliste français qui exerce en Suisse et prétend pouvoir « agir » sur l’homosexualité, a rapporté le quodien suisse, Le Courrier. Le conseiller d’État du canton de Genève en charge de la Santé a demandé à la Commission de surveillance des professions de santé d’ouvrir une enquête sur le médecin français de 71 ans.

© flockine CC0 Pixabay ©
© flockine CC0 Pixabay ©

Ce médecin français, également naturopathe, qui exerce à Genève et à Lausanne depuis 2004, considère que l’homosexualité est un « symptôme » sur lequel il peut « agir » avec un traitement homéopathique. Ce dernier a également créé un site de « cours » payant consacré aux médecines dites alternatives.

Selon le Courrier, Mauro Poggia, le conseiller d'Etat du canton de Genève chargé de la Santé, a demandé à la Commission de surveillance des professions de santé d'ouvrir une enquête sur le Français de 71 ans. Le fait que le médecin semble penser que l'homosexualité est une maladie à guérir est "un élément suffisant pour ouvrir une enquête", a déclaré Mauro Poggia.

Le médecin français, diplômé de l'université de Bordeaux, joint par le média suisse RTS, a expliqué qu'il ne comprenait pas l'ouverture de cette enquête : "L'homosexualité est un symptôme comme un autre, comme pourrait être le mal à la tête ou le rhume des foins, etc. Je ne comprends pas bien où est le problème", a-t-il déclaré.  Jean-Yves Henry a  expliqué sur RTS que "cet article, vieux de dix ans, qui n'avait jamais fait polémique au niveau professionnel, était avant tout destiné à faire réfléchir nos étudiants aux rapports entre les remèdes de la matière médicale et les symptômes comportementaux

Le président de l'Association des médecins genevois parle de "charlatanisme". "La question du droit de pratique doit être remise en doute, mais ce n'est que le magistrat qui peut en décider", a-t-il dit. Les associations LGBT envisagent, de leur côté, de saisir la justice.

(avec AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Homicide conjugal : à Besançon, une convention pour améliorer la prise en charge des mineurs

Le procureur de la République Etienne Manteau a présenté ce mercredi 15 janvier 2025 au tribunal judiciaire de Besançon et en compagnie de responsables judiciaires et d’institutions médicales et du Département du Doubs, la nouvelle convention permettant une amélioration de la prise en charge des enfants dans le contexte d’un homicide conjugal. 

Une nouvelle magistrate et un vérificateur installés à la chambre régionale des comptes Bourgogne-Franche-Comté

La chambre régionale des comptes Bourgogne-Franche-Comté a procédé jeudi 9 janvier 2025 à l’installation d’une nouvelle magistrate, Marina Albrecht, lors d’une audience solennelle présidée par Emmanuel Roux, président de la chambre. À cette occasion, un nouveau vérificateur, Fabrice Taillard a prêté le serment exigé pour l’exercice de ses fonctions.

La plainte contre la secrétaire fédérale du Parti socialiste classée sans suite à Besançon

Le 26 décembre dernier, la première secrétaire fédérale du PS avait été placée en garde à vue suite à dépôt de plainte de la part d’un homme de 70 ans qui avait été prélevé de 80 euros. Aucune charge n’a été retenue, la faute étant due à une erreur de saisie informatique, a-t-on appris ce 14 janvier 2025.

Faute médicale à la naissance : l’hôpital Nord Franche-Comté condamné à indemniser un homme handicapé

L'hôpital Nord Franche-Comté (HNFC), implanté près de Belfort, a été condamné à verser près de 1,5 million d'euros à un jeune homme lourdement handicapé depuis une faute médicale survenue lors de sa naissance en 1998, a-t-on appris mardi 7 janvier 2025 auprès du tribunal administratif de Besançon.

À Besançon, deux associations alertent sur le danger des pratiques de stationnements en ville

En 2020, les associations ''Trottoirs libres !'' et ''Association vélo Besançon'' ont saisi la ville de Besançon pour dénoncer les arrêts et stationnements illégaux sur trottoirs et bandes cyclables, en violation du code de la route et de la loi handicap de 2005. Le 17 décembre 2024, la Cour d'appel du Tribunal administratif a rendu son jugement : pas de condamnation pour la ville de Besançon.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 -2.84
ciel dégagé
le 18/01 à 21h00
Vent
1.07 m/s
Pression
1027 hPa
Humidité
89 %