Inscriptions jusqu’au 20 mars
Relativement rare, ce genre de préparation à Sciences Po est peu dispensé au sein des universités. Elles seraient uniquement trois ou quatre en France à le proposer. On trouve surtout des formations privées, qui sont réalisées essentiellement dans les grandes villes et généralement coûteuses : de 1000 à 2000 euros, contre 3 à 400 euros en moyenne de frais d’inscription universitaire.
L'objectif pour l'Université de Franche-Comté, qui répond à une forte demande en la matière, était aussi de conserver les bons étudiants à Besançon "en évitant qu’ils aillent systématiquement se former ailleurs", remarque Paul Dietschy, professeur d’histoire contemporaine à l'UFC et ancien enseignant à Sciences Po Paris. Tout en donnant une chance "à tous ceux qui sont de conditions plus modestes."
Comment s'y inscrire ?
Les lycéens ou étudiants intéressés sont invités à formuler leurs vœux sur le site de l’admission post bac jusqu’au 20 mars. Ils seront ensuite contacté par l’UFC qui leur demandera un dossier et leur fera passer un entretien de motivation fin mai, début juin.
25 h par semaine, dont 10h dédiées à la préparation au concours
Ce nouveau parcours universitaire d'un an permettra aussi de varier les débouchés. "Le cursus d’histoire regroupe le deuxième plus gros effectif de la faculté de lettres et contrairement à ce qu’on pense, il s’agit d’une formation généraliste qui ne se destine pas qu’à l’enseignement." Les futurs admis suivront ainsi la même scolarité que des étudiants d’histoire, à la différence que leur formation comprendra deux unités d’enseignement spécifiquement dédiées à la préparation au concours, soit l’équivalent de 10h par semaine sur un total de 25h.
Durant deux semestres, ils se prépareront aux épreuves écrites d’entrée à Sciences po, qui comprennent une dissertation d’histoire contemporaine, une question de culture générale et une épreuve de langue. Le concours a lieu fin mai et "si toutefois, ils n’étaient pas reçus, ils ont la possibilité de poursuivre leurs études en deuxième année de licence d’histoire", note Paul Dietschy.
Ceci ne pourrait être qu'une première étape. Si les résultats et les étudiants sont au rendez-vous, l'UFC pourrait également développer cette préparation en un an "au niveau master".