Osez le Féminisme 25 dénonce cet événement qui "glorifie la pornographie et l'objectivation des femmes, salon du sexisme". Le mouvement se révolte également contre la communication faite autour de l’évènement "l'affiche publicitaire de ce salon, placardée à chaque coin de rue, présente un corps de femme dénudé, cambré entre les mains d’un homme habillé. Cette affiche représente selon elles la femme comme est "simple corps-objet, un corps plaisir à la libre disposition des hommes" .
La communauté s’oppose également à la qualification des invités "comme -"actrices"-- porno"; désignées comme des -artistes - à se produire sur scène. Ces pratiques ne participent pas à -" l’empowerment"- des femmes mais bien à leur humiliation. Comparer ces -" actrices"- à des -"artistes"- c’est nier le conditionnement et les violences qu’elles subissent ".
"Aucune dégradation de la femme"
Un regard contrasté est donné par Xavier Dessaigne, l'un des directeurs de DLShow & Events, société organisatrice du salon avec Karim Laïd "J'ai invité une membre d'une association féministe à Mulhouse et elle en sortie surprise de la qualité des spectacles où il n'y a aucune dégradation de la femme. Nous sommes très vigilants là-dessus : on sélectionne et on valide tous les shows", assure-t-il.
"Des conséquences terribles pour les jeunes filles"
La communauté précise que "cette année, le Salon de l’érotisme organise une soirée à l'intention des étudiant.e.s. Une récente étude de l'ifop1 a révélé que 45% des jeunes interrogés entre 15 et 17 ans affirment que la pornographie a participé à leur apprentissage de la sexualité. De plus, -' le porno définit aussi les standards de beauté et de comportements de la femme. Et cela a des conséquences terribles pour les filles, comme nous le rappel Chris Hedges (livre La pornographie c’est ce à quoi ressemble la fin du monde,15 février 2015, truthdig.com)" conclut Osez le féminisme 25.