Depuis l'annonce de sa non-candidature à la tête de l'UCB au printemps 2017, le téléphone de Pierre Bouvier n'arrête pas de sonner ce samedi matin ! Dans son tout récent courrier de vœux adressé aux 220 adhérents de l'union des commerçants de Besançon, il annonce sa décision et indique que la trésorière Sophie Duroy, la trésorière, souhate aussi "passer la main". Élu en avril 2014, pourquoi décide-t-il de partir trois ans plus tard alors qu'il a "assaini" la situation ? Au-dessus des anciennes querelles, il a su insuffler une vision constructive du commerce au centre-ville et a pérennisé avec son équipe trois emplois au sein de l'association. Pierre Bouvier s'explique.
La décision surprend chez les commerçants. Pourquoi décider de ne pas vous représenter ?
Pierre Bouvier : "Tout d'abord, je tiens à préciser qu'il n'y a aucune animosité ni aucune rancœur. Au contraire. J'ai beaucoup de respect pour les adhérents, c'est pourquoi je leur ai envoyé ce courrier de vœux pour 2017 dans lequel j'explique les raisons pour lesquelles je ne me représente pas. Lorsque j'ai été élu en avril 2014, j'avais précisé que je ne passerais pas ma vie à l'UCB et que je ferais le travail pour rendre l'UCB viable sur le long terme. C'est un choix en cohérence avec ce que je suis et avec ce que j'avais dit…"
Pourtant, cela ne fait "que" trois ans que vous présidez l'UCB…
PB : "Oui, mais trois années très actives et pour est moi la qualité d'un mandat n'est pas proportionnelle au temps que l'on y passe ! Et puis, je pars aussi d'un principe : ne jamais quitter lorsque tout va mal. Je préfère partir lorsque la situation est stable. Je laisse une association saine avec une équipe saine et de beaux projets. Ce sera d'autant plus aisé pour mon successeur. Et puis, je pars aussi du principe que je n'ai pas le monopole des bonnes idées. Je n'ai aucun doute sur le fait il y aura d'autres forces vives qui prendront le relais…"
Ces derniers mois, il y a eu beaucoup de Turn-Over dans le commerce du centre-ville, on répète que les habitudes ont changé, notamment avec le Tram, quelle est votre analyse ?
PB: "Moi, je regarde les faits. Avec les dernières installations, les derniers investissements (Intranquille, Superdry, restauration) Pensez-vous que certains s'installeraient et investiraient des dizaines de milliers d'euros s'ils pensaient que le centre-ville n'était pas viable ? En tant que président, j'ai régulièrement au téléphone des investisseurs, des grandes marques qui recherchent des emplacements et qui souhaitent s'installer, c'est bon signe. Quant aux habitudes, oui le tram, internet ont changé les habitudes. Nous aussi, changeons les habitudes… "
- La prochaine AG de l'Union des Commerçants de Besançon pour l'élection de la nouvelle équipe dirigeante n'est pas encore programmée. Elle devrait se tenir en avril mai 2017.