Pour le sénateur, "Deux décisions nationales récentes ont rendu indispensable la visite de la prison de Montbéliard puisqu'elles auront comme conséquence directe la dégradation des conditions de vie des détenus, la remise en cause de la politique de réinsertion indispensable à toute incarcération et des conditions de travail plus pénibles pour le personnel pénitentiaire."
La prison de Lure, une décision qui avait pourtant été actée
La première décision est l'annonce de l'abandon de la construction de la prison à Lure par le Gouvernement. "Ce projet qui avait pourtant été acté au plus haut niveau, s'avère essentiel non seulement pour Lure mais également pour l'ensemble de la région Bourgogne-Franche-Comté", s'insurge Martial Bourquin.
Maison d'arrêt de Montbéliard : "58 détenus pour une capacité de 32 places"
"La prison de Montbéliard n'échappe pas comme d'autres maisons d'arrêt en France à une surpopulation carcérale entraînant des conditions de détention qui se dégradent considérablement. A ce jour, 58 détenus étaient présents pour une capacité de 32 places", nous informe le sénateur.
Selon lui, "Cette surpopulation entraîne une déshumanisation et n'est pas propice à la prévention de la récidive". Et ce, "malgré l'implication très forte du Directeur et de l'ensemble du personnel pour maintenir des activités culturelles et scolaires, des formations ; la surpopulation carcérale pose des problèmes évidents à la fois pour le conditions de vie mais aussi pour la mise en place d'une politique de réinsertion visant à éviter la récidive."
Martial Bourquin fait part de son soutien "le plus total" au Maire de Lure Eric Houlley et à l'ensemble des élus qui demandent une révision rapide de la nouvelle carte nationale des ouvertures de 7 000 places détaillée par la Garde des Sceaux Madame Belloubet.
Association Génépi : le sénateur demande à la Garde des Sceaux d'intervenir "dans les meilleurs délais"
La seconde raison de la visite du sénateur est "la rupture brutale" de la convention avec l'association étudiante Genepi dont les 900 bénévoles intervenaient depuis plus de 40 ans dans les prisons afin de proposer des activités scolaires et socio-culturelles.
Depuis le 20 septembre, sans aucun dialogue, la Direction de l'Administration pénitentiaire a rompu son partenariat avec cette association remettant en cause ainsi sa capacité à poursuivre ses activités permettant la réinsertion.
"J'ai d'ailleurs demandé à la Garde de Sceaux par l'intermédiaire d'une question écrite d'intervenir dans les meilleurs délais afin de rétablir une convention nationale avec cette association", souligne Martial Bourquin.