Plus connu à l'étranger, particulièrement en Allemagne, que dans son propre pays, François Morellet s'est toujours exprimé dans un strict langage géométrique, associé à un humour et une irrévérence dont témoignent souvent les titres de ses oeuvres ("Géometree", "Steel Life"), fréquemment déclinées par séries.
"Il était mon ami, il était un homme libre. Il était inventif et rigoureux. Il rendait la géométrie joyeuse et l'humour nécessaire. Je l'aimais", a réagi Bernard Blistène, directeur du Musée national d'art moderne au Centre Pompidou.
Rejetant toute conception romantique de l'artiste, François Morellet "a voulu réduire l'art à ses signes les plus élémentaires, affirmant aussitôt qu'ils sont vides de sens", souligne Serge Lemoine, spécialiste de son oeuvre.
Menant parallèlement des activités d'industriel, François Morellet a été un des premiers artistes à utiliser massivement le néon. Il a conçu aussi de nombreuses oeuvres intégrées à l'architecture, intervenant au Bundestag allemand aussi bien qu'au musée du Louvre avec "l'Esprit d'escalier" en 2010.
Artiste reconnu internationalement - ses oeuvres figurent dans les collections d'art contemporain les plus réputées -, il est resté un homme à part, réputé pour sa rigueur et ses positions sans concession.
(Source : AFP)