Le mot d'ordre ? Être assis pour manifester contre l'arrêté municipal entré en vigueur depuis le 9 juillet dernier. Ce dernier, mis à jour par les médias, a déclenché une vague de réactions déferlant sur les réseaux sociaux.
"Ce ne sont pas les pauvres qu'il faut combattre, mais la pauvreté"
Sur les pancartes, on peut lire "ce ne sont pas les pauvres qu'il faut combattre, mais la pauvreté", "l'ordre est une tranquillité violente " ou encore,"ne me laisses pas tomber… laisses-moi m'assoir".
Une passante a interpellé les manifestants afin de soutenir la mesure en expliquant que cette dernière serait bénéfique aux commerçants. Une SDF, touchée par l'action de solidarité, a ensuite pris la parole place Pasteur à Besançon.
Le maire de Besançon s'expliquait ce vendredi dans nos colonnes : "Ce n’est pas un arrêté anti-mendicité ! On présente cela comme un arrêté anti-mendicité, mais c’est un arrêté qui dit que lorsqu’il y a de la consommation d’alcool accompagné ou non d’animaux, des regroupements, des stations assises prolongées et qu’il y a une entrave à la circulation, c’est interdit. Cette année, on a assisté à une augmentation de ces phénomènes-là. Cela m’a amené à réagir. Mais on a encore le droit de s’asseoir à Besançon et de circuler dans la ville…", évoquait Jean-Louis Fousseret en soulignant qu'il répondait "à la demande des commerçants, des habitants du centre-ville".
Barbara Romagnan, ex-député PS, s'est rendue place Pasteur ce vendredi pour assister à la manifestation. Une pétition a été lancée contre l'arrêté sur le site change.org.
Info +
L’arrêté, en application depuis le début du mois de juillet, est actif du lundi au samedi de 10h à 20h pour l’été et du lundi au dimanche en hiver sur un périmètre définit au centre-ville : rue des Granges, Grande rue, place Pasteur, place du 8 septembre, Pont Battant, rue Battant, le quai de Strasbourg… Il est encore valable jusqu’au 30 septembre ainsi qu’entre le 23 novembre et le 31 décembre 2018.
©Valentin Machard