La Canard du boyau, Le Bochofage, l'Écho des tranchées, l'Anti-Cafard, La Bombe… Voici quelques noms de journaux de tranchées dont le but est de "divertir les poilus et remotiver les troupes" comme l'indique Laurence Rebeil, conservatrice au Musée du Temps. Cette importante collection de journaux est l'un des ensembles les plus complets actuellement conservés en France. Rédigés et imprimés par les poilus eux-mêmes, les journaux de tranchées constituent une masse d'information sur la vie quotidienne des soldats et un témoignage d'une forme d'expression singulière. Le folklore des tranchées y est parfaitement retranscrit : caricatures, dessins, chansons et poésies sur un fond d'humour potache.
Une collection d'objets fabriqués dans les tranchées montrent également quelques talents cachés de soldats…
"Des dessins d'une immense cruauté"
Otto Dix et George Grosz ont vécu la guerre du côté allemand et ont connu eux aussi, la dure réalité des tranchées. Leurs œuvres démontrent l'horreur de la guerre et sans humour cette fois-ci. Ils dénoncent la guerre, "la folie quotidienne des tranchées" explique Emmanuel Guigon, directeur du musée du Temps. Ils proposent chacun dans leur style, une réflexion sur la nature humaine. "Il y a des dessins d'une immense cruauté" observe Emmanuel Guigon.