Grève à la mutuelle Adréa : "C'est le ras-le-bol général…"

Publié le 18/01/2016 - 19:04
Mis à jour le 19/01/2016 - 11:06

75 % de grévistes en Franche-Comté selon les syndicats. Les salariés de la mutuelle étaient appelés à débrayer ce lundi 18 janvier suite à un mot d’ordre national pour  dénoncer la dégradation accrue des conditions de travail et le manque d’anticipation de la direction. A Besançon, ils étaient une cinquantaine à manifester leur mécontentement devant un des huit sites d’Adréa en France.

 ©
©

Une cinquantaine de grévistes déclarés. Certains pour une heure, d'autres pour la journée ou la demi-journée. Les agents d'Adréa Franche-Comté ont bravé le froid au matin de ce lundi 18 janvier et, fait rare, ont monté un piquet de grève devant le siège de Besançon à l'appel de l'intersyndicale CFDT CGT et FO. "C'est le ras-le-bol général face au manque de moyens, au manque d'anticipation de la direction pour faire face la loi ANI qui impose au 1er janvier 2016 une mutuelle obligatoire d'entreprise et au refus d'entamer de réelles négociations des salaires " explique la déléguée CFDT entourée de salariées découragées. (En France, 80% des salariés de mutuelle de santé sont des femmes)

"L'épuisement" des salariés et le mécontentement des adhérents

Par ailleurs la réforme des "contrats responsables" impose aux mutuelles de mettre en conformité tous les contrats d'entreprise. "C'est une surcharge importante de travail. On demande de faire plus avec autant de personnel voir moins. Les salariés sont usés. Dans certains services, on demande à deux personnes de faire le travail de cinq, et on en rajoute ! On compte plusieurs burn-out et arrêt maladie. Tout cela impacte forcément sur la qualité du service rendu aux adhérents. On est à la ramasse…"

Les griefs sont nombreux. Pression sur les plateformes téléphoniques, manque de dialogue social, soucis informatiques récurrents depuis 2012 et revalorisations salariales insuffisantes. La déléguée rappelle que les syndicats ont claqué la porte des négociations annuelles obligatoire et que la direction refuse une revalorisation "décente" des salaires en 2016.

"13 CDD à Besançon pour faire face à la surcharge de travail" 

Sur le plan salarial, la direction précise qu'elle propose de 0,2% d'augmentation pour les cadres, 0,3% pour les agents de maitrises et 0,4 % pour les autres collaborateurs. Adréa explique en outre que, depuis trois ans, les salaires les plus bas sont à 20.000 euros brut minimum par an, de 7 à 8 % au-dessus du SMIC.

Sur le reste, elle dit comprendre la situation avec une charge de travail "sans aucune mesure" due aux dispositions réglementaires (ANI, contrats responsables, ACS). "On a conscience que c'est compliqué avec l'arrivée de 3.500 contrats d'entreprises supplémentaires, dont 1.500 depuis le 1er décembre engendrant de fait une certaine pression. Cela représente 100 à 150.000  adhérents supplémentaires" explique Jean Pebrier, directeur général adjoint en charge des services aux  adhérents chez Adréa. "Pour faire face, nous avons embauché depuis le mois de mai 70 CDD dont 13 à Besançon qui, à ma connaissance s'en sort plutôt bien dans ses délais de gestion malgré la surcharge de travail. Nous avons d'ailleurs confié à Besançon le dossier Robert Bosh qui concerne 12.000 salariés. Une mise en œuvre complexe, des décisions d'entreprises tardives : nous avons été victimes de notre succès…" Jean Pebrier espère plus de sérénité d'ici 15 jours et un "retour à la normale" d'ici fin février. Les salariés, eux, se disent prêts à un autre mouvement si nécessaire. 

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Social

Agriculture : Annie Genevard sur le terrain d’une filière mobilisée

La ministre de l'Agriculture effectue jeudi 21 novembre 2024 dans le Pas-de-Calais sa première visite sur le terrain depuis le retour des paysans dans la rue, la mobilisation semblant désormais surtout se circonscrire aux actions des bonnets jaunes de la Coordination rurale. A Besançon, elle a rappelé vendredi dernier son soutien à la filière.

Mobilisation du secteur médico-social ce mercredi à Besançon

À l'initiative de la CGT, une intersyndicale du secteur social et médico-social Doubs (CGT santé action sociale et CGT Département, SUD, FSU, FO, CFDT) s'est réuni et a décidé d'une action dans le cadre de la journée internationale des droits de l’enfant. Le rendez-vous est donné à l’esplanade des droits de l'homme à Besançon à 16h00. 

À Besançon, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard annonce des mesures exceptionnelles

Annie Genevard, la ministre de l’Agriculture, s’est rendue à titre personnel à Micropolis Besançon à l’occasion de Vache de Salon vendredi 15 novembre 2024. Aux côtés de Marie-Guite Dufay, la présidente de la Région Bourgogne Franche-Comté, elle a annoncé que l’Etat et la Conseil régional allaient mettre oeuvre des mesures exceptionnelles face aux difficultés rencontrées dans la gestion des dossiers du FEADER.

Dans le Doubs, un réseau de bénévoles permet de “bichonner” les mères en post-partum

Créée en Suisse en 2015 puis exportée en France en 2020, l’association SuperMamans aide les jeunes mères après leur accouchement en mettant en place un réseau de bénévoles prêts les soutenir après l'arrivée de leur nouveau-né en leur apportant un repas fait-maison gratuitement et un temps de discussion. Dans le Doubs, le réseau compte une centaine de bénévoles.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 6.6
couvert
le 23/11 à 21h00
Vent
6 m/s
Pression
1021 hPa
Humidité
74 %