C'est le moment d'accentuer la mobilisation. Nous appelons à un mouvement le plus fort possible, a déclaré à l'AFP la porte-parole de la fédération nationale mines-énergie (FNME-CGT) Marie-Claire Cailletaud. Des coupures électriques ont déjà eu lieu mardi dans plusieurs quartiers de Nantes ainsi que dans le plus grand centre commercial d'Europe à Marseille, mais les baisses de charge pourraient être plus importantes jeudi, prédit-elle.
Jeudi, les syndicats opposés à la loi El Khomri, la CGT et FO en tête, appellent à une huitième journée de grèves et de manifestations partout en France pour réclamer le retrait du texte. Interrogé par l'AFP, un porte-parole d'EDF a déclaré qu'il était difficile de prévoir les conséquences sur la production électrique. Cela pourrait entraîner des baisses de charge en cas de forte mobilisation sur les sites, tout dépendra de l'ampleur de la grève, a-t-il ajouté.
Lors d'assemblées générales organisées ces derniers jours dans plusieurs sites, de jeunes salariés ont fait part de leur volonté d'intervenir sur leur outil de travail, selon Laurent Heredia, membre de la direction fédérale de la FNME-CGT. On sent clairement que le mouvement de contestation monte, a-t-il assuré.
Le syndicat souhaite le retrait de la loi travail mais entend également réitérer ses inquiétudes quant à l'avenir de la branche énergétique.
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L'Etat s'est engagé en avril à renflouer le groupe EDF, endetté et plombé par des prix de l'électricité en berne en Europe et des d'investissements à venir, notamment le projet controversé Hinkley Point. Quelques mois plus tôt, c'est au secours du groupe nucléaire Areva qu'il était intervenu. Un plan d'économies prévoyant la suppression de 6.000 postes d'ici à 2017 avait entre autres été décidé.
(AFP)