L’échoendoscopie digestive permet de rechercher ou d’explorer des lésions du tube digestif et des organes avoisinants. Elle associe l’endoscopie, pour la visualisation de l’intérieur du tube digestif, à l’échographie, pour l’analyse par ultrasons de la paroi et des organes situés au-delà de la paroi.
Cet examen extrêmement performant rend possible l’obtention d’informations qui ne peuvent être apportées par les autres dispositifs d’exploration. Il permet de rechercher la présence de calculs, de kystes ou de tumeur. Il permet aussi de réaliser des prélèvements de fragments de tissu et de déterminer, pour les opérations complexes, la voie d’abord à privilégier.
- Environ 900 échoendoscopies sont réalisées chaque année au CHRU, dans le service de gastro-entérologie.
Comment va se dérouler ce live ?
À Besançon, une dizaine d'experts francophones seront reçus au CHRU de Besançon. La veille du live, ils prendront connaissance de chaque dossier et de chaque patient qui a accepté de participer à cette retransmission. Le lendemain, pendant l'échoendoscopie de chaque patient, un expert pratiquera pendant qu'un autre commentera les étapes de l'examen retransmis en direct aux 400 gastro-entérologues qui seront à Paris. "C'est un geste qui sera réalisé dans les meilleures conditions pour le patient", précise le Dr Koch.
Suite à l'examen, des questions seront posées, "il y a aura une émulation intellectuelle où on donnera le meilleur pour le malade", selon le chef du service de gastro-entérologie du CHRU de Besançon.
Quels patients ?
Les patients présents auront un réel besoin d'une échoendoscopie. Certains ont un kyste du pancréas, d'autres ont des tumeurs sous-muqueuses autour du tube digestif et un patient est atteint d'un cancer du pancréas. "Cet examen permet vraiment de voir autour du tube digestif, autour de l'estomac, autour du rectum, etc.", souligne le Dr Koch.
Pourquoi un "live" à Besançon ?
Selon le Dr Koch, "Besançon est reconnu pour cette technique puisqu'elle est utilisée entre 850 et 900 fois par an".
Mais "l'échoendoscopie n'est pas un examen courant puisque très peu d'endoscopistes le pratiquent, soit moins de 20% des gastro-entérologues en France, car c'est une technique élitiste avec un apprentissage extrêmement long", nous explique-t-il. Un seul diplôme est proposé dans l'hexagone et obtenable en deux années de formation suivies d'un mémoire. "Mais on se forme tout le temps et on se rend aux congrès CFE pour continuer sa formation", précise le spécialiste du CHRU qui a déjà été expert lors du congrès à Marseille il y a 2 ans et à Nice quatre ans auparavant.