Ils sont amassés dans le hall de l'université et jusque dans la rue. Plus de 300 étudiants ont tenté de bloquer la tenue du conseil d'administration de l'université de Franche-Comté après avoir défilé Grande Rue et place de la Révolution. Ils sont arrivés vers 15h et ont investi le hall de l'université afin de discuter avec Jacques Bahi sur la future carte des formations. Des discussions sont en cours avec Jacques Bahi. Peu avant 15, le président de l'université a décidé de "discuter depuis un balcon intérieur avec des enseignants mécontents.
Les manifestants craignent la disparition de formations entières à Besançon à la rentrée 2017 : musicologie, italien, russe et TAL (traitement automatique des langues). Ils protestent également contre la réduction programmée du volume horaire des autres licences de la faculté de lettres. Il serait envisagé de retirer quatre semaines de cours aux prochains L1, deux semaine aux L2 avec une compensation sur les L3 d'une centaine d'heure sur des projets tuteurés.
La grogne monte. Les enseignants et étudiants semblent vouloir faire monter la pression quelques jours après la mise en ligne d'une pétition pour sauver "la qualité et la pluridisciplinarité" de la faculté des lettres de Besançon.
"Les sciences humaines délaissées..."
Deux étudiantes en L2 d'anglais étaient présentes ce mardi après-midi. Elles ont décidé de se mobiliser pour leurs filières. "C'est vraiment la fac de langues qui pâtit de cette réduction drastique des budgets…" déplorent-elles en craignant pour l'avenir. "Le conseil d'administration n'a pas voulu recevoir les professeurs concernés. Les rendez-vous ont sans cesse été repoussés. C'est pour cela que nous sommes ici aujourd'hui. A priori, cela concerne 25 postes d'enseignants pour la rentrée 2017".
Les enseignants ont récemment reçu un courrier pour expliquer les nouvelles orientations de la carte des formations de 2017 avant les partiels. Selon eux, la présidence a calculé le calendrier pour éviter cette mobilisation. Selon eux, l’université privilégie une "poignée de chercheurs "méritants" et des projets à forte visibilité internationale, en lien avec l’industrie et les technologies, au détriment de formations dans le domaine des lettres et sciences humaines".