La flore fongique comtoise, dont 5.300 espe?ces sont re?pertorie?es a? ce jour, est tre?s diversifie?e et joue un ro?le essentiel dans le fonctionnement des e?cosyste?mes selon la Dreal. Il e?tait donc ne?cessaire de disposer d'un outil permettant d'e?valuer et de hie?rarchiser de fac?on scientifique les risques d'extinction des espe?ces : une liste rouge.
Cette liste, destine?e a? remplacer la pre?ce?dente e?tablie en 2004, a e?te? e?labore?e en respectant la me?thodologie de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), puis valide?e par le CSRPN. Il s’agit de la premie?re liste rouge re?gionale en France, concernant les champignons dont la me?thodologie est valide?e par l’UICN.
Le projet a e?te? conduit sous l’e?gide de la Fe?de?ration mycologique de l’Est (FME), en partenariat avec la Dreal Franche-Comte?. Quatre cents brochures destine?es a? tous les gestionnaires de milieux naturels ont e?te? e?dite?es.
Dangers
L'analyse comple?te re?alise?e sur les 3.399 espe?ces e?value?es indique que 824 d'entre elles sont menace?es de disparition, soit environ 25 %. La de?gradation ou la disparition des milieux naturels repre?sentent les principales menaces.
A titre d’exemple, la liste rouge indique que l’hydne he?risson, qui croi?t sur de vieux troncs de sapin blanc en montagne, est en danger critique d’extinction, que le camarophyllopsis a? points noirs, poussant dans quelques pelouses naturelles, est en danger d’extinction et que le bolet vert de gris, observe? dans certaines tourbie?res, est vulne?rable.
La Dreal explique que gra?ce a? cette nouvelle liste rouge des champignons, la Franche-Comte? dispose maintenant d’un outil permettant d’e?valuer de fac?on plus comple?te la valeur patrimoniale des sites naturels sur le plan fongique (e?labore? dans le respect de la me?thodologie de l’UICN, le document s'appuie sur une se?rie de crite?res pre?cis pour e?valuer de fac?on pertinente le risque d'extinction de chaque espe?ce). L’utilisation de cette liste permettrait aux proprie?taires et aux e?lus d’orienter la politique de gestion de certains sites en cas de besoin. Elle permettrait, enfin, un croisement des donne?es pour une e?valuation plus comple?te des sites. Elle serait aussi un outil d'information et de sensibilisation, destine? a? alerter les e?lus et le grand public sur l'urgence et l'e?tendue des proble?mes de conservation.