« Le dossier Camponovo, outre la relation difficile entre salariés et direction, a la particularité de présenter différentes problématiques à résoudre concomitamment : économique, urbaine et culturelle. Répondre à tous ces défis à la fois suppose une ingénierie particulière où toutes les parties intéressées pourraient se retrouver sous un même support juridique. La ville pourrait racheter les murs et le fonds qui pourrait être repris par une SCIC, une société coopérative d’intérêts collectifs », suggèrent les membres du Modem.
Selon eux, contrairement à la SCOP, coopérative ouvrière de production limitée aux salariés, la SCIC permet l'association de divers acteurs, de différents horizons, autour d'un même projet de production économique et de production d'intérêt collectif.
« Quel pourrait être l’actionnariat de la SCIC Camponovo : Ville, CAGB, Département, Région intéressées au développement du centre-ville, Université de Bourgogne Franche Comté, intéressée par un fournisseur spécialisé (j’aimerais que la Bourgogne mettre la main au porte-monnaie), associations culturelles, salariés, intéressés au maintien de leur outil de travail, fournisseurs, éditeurs, intéressés par un débouché commercial important, clients, intéressés par une offre culturelle diversifiée, Bisontins et Grand Bisontins attachés à une institution, la SCIC leur offre la possibilité de souscrire une part de la SCIC Camponovo.
Arrêtée à un faible montant, par exemple 10 euros, la part de la SCIC pourrait être souscrite par tous les acteurs de la vie, y compris les étudiants. Une part donnant un droit de vote, tous les coopérateurs seraient associés à la gestion de la librairie ? Au pays de Proudhon, Fourrier et Considérant, quel bel exemple », conclut le communiqué du Modem.