Les craintes formulées début décembre par les syndicats se précisent. Selon un représentant syndical, "le projet de sauvegarde de l'emploi préparé par la direction prévoit 320 suppressions de postes sur un total de 590". "Des services vont perdre 75% de leurs effectifs. Les plus affectés seront le bureau d'étude et l'industrialisation (en charge du développement des produits avant la mise en production)", a-t-il précisé. Contactée par l'AFP, l'entreprise n'a ni confirmé ni infirmé cette
information. "Le site de Belfort connaît actuellement des difficultés qui sont liées à l'absence de commande sur le marché du fret et une baisse de charge sur la grande vitesse", a expliqué une porte-parole. Elle a ajouté que "toute autre information devrait être communiquée en priorité aux instances représentatives du personnel".
Selon le délégué syndical, le plan sera officiellement annoncé aux représentants des salariés lors d'une réunion du comité central d'entreprise (CCE) à la fin du mois. Les convocations ne sont pas encore envoyées, mais ce CCE pourrait se tenir les 25 et 26 février, a-t-il affirmé. Il doit en principe être précédé d'une information des représentants au comité de groupe européen.
"On nous a dit que le PSE serait présenté à la fin du mois" au CCE à ces dates, a confirmé un autre syndicaliste. S'il est mis en oeuvre, ce plan s'ajouterait au plan déjà engagé en 2014 pour le siège de la division Transport, avec 185 départs prévus au moyen d'un plan de départs volontaires. Le groupe français avait annoncé 1.300 suppressions de postes dans le monde en
L'annonce de ce plan était initialement attendue en janvier, mais la réunion du CCE avait été annulée en raison d'un problème de représentativité de l'instance. Ce nouveau projet de restructuration intervient alors que le groupe industriel français et l'américain General Electric espèrent finaliser d'ici à mi-2015 le rachat du pôle énergie du premier par le second. L'opération a reçu en novembre l'approbation du gouvernement. Alstom doit parallèlement racheter à GE son activité de signalisation
ferroviaire pour renforcer le pôle Transport qu'il garde en propre.