Les jeunes se sont retrouvés place de la Révolution et se sont dirigés aux abords du lycée Pasteur. Une marche pour la liberté d'expression. Certains lycéens ont entonné l'hymne national de la Marseillaise comme pour dire que la France est plus forte que le terrorisme.
Après avoir quitté la place de la révolution et rencontré un second groupe rue de la République, les lycéens et visiblement quelques collégiens sont allés chercher leurs camardes du lycée Pasteur. Certains élèves n'ont alors pas hésité à se hisser sur les barrières pour venir faire grossir les rangs de la manifestation.
À 14h30, les lycéens bisontins ont rejoint l'esplanade des Droits de l'Homme pour un Sit-in et une minute de silence, suivi, à nouveau, du chant de la Marseillaise. Le défilé, un rien désorganisé, a rejoint ensuite la place de la Révolution. Une infime partie du cortège s'est dispersé. La majorité des jeunes s'est ensuite dirigée vers le lycée Jules Haag.
Témoignages
Pour Thomas, 17 ans, lycéen à Jules Haag, cet attentat a véritablement été "choqué". "C'est un acte impardonnable qui fait souffrir beaucoup de monde, pas uniquement les personnes leur famille mais la France entière" nous confie-t-il. Il ajoute que "Je trouve ça dégueulasse d'avoir osé penser à faire un acte aussi violent et choquant". Enfin, il nous avoue se poser des questions par rapport à l'avenir, "qu'est-ce qu'il va se passer ensuite ? Comment la France va réagir ?".
Du côté de Laura, 20 ans, étudiante à la faculté des Lettres, "Vu que nos ancêtres se sont déjà battus pour la liberté, je trouve ça normal que nous aussi, en tant que jeunes, on milite pour ça". "Il faut savoir aussi que Charlie Hebdo ne caricaturait pas uniquement une religion mais toutes les religions, toutes les populations. On libre de s'exprimer comme on a envie".
Eva, 17 ans, lycéenne à Pergaud, "J'ai peur qu'après ça il y ait une grosse montée de l'islamophobie et il ne faut pas tout confondre non plus, il y a pas mal d'amalgames qui sont faits et ça risque d'être assez grave". Elle ajoute que "on est là aussi aujourd'hui pour ne pas qu'il y ait d'amalgames".